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Troll

troll

Un troll est un être de la mythologie nordique, incarnant les forces naturelles ou la magie, caractérisé principalement par son opposition aux hommes et aux dieux. Ce troll est souvent assimilé aux Jötunns, les « Géants » de cette mythologie.

À partir du Moyen Age, le troll apparait comme une créature surnaturelle des légendes et croyances scandinaves. Peu amical ou dangereux pour l'homme, le troll reste lié aux milieux naturels hostiles comme les mers, les montagnes et les forêts. Diabolisée par le christianisme, la croyance du troll perdure néanmoins dans le folklore scandinve jusqu'au xixe siècle. Il est parfois confondu avec d'autres créatures du Petit peuple, telles que les elfes.

À l'époque contemporaine, le troll demeure un personnage de fiction pour les œuvres littéraires et la culture populaire ; il est souvent représenté sous l'archétype moderne d'un géant de grande force, naïf ou malfaisant.

A l’origine les trolls, ne sont pas des créatures à proprement parlé. Le terme troll était une insulte pour désigner les géants, les ennemis des dieux qui étaient aussi grands que laids. Au fil des siècles, des histoires et des légendes ils sont devenus des êtres à part.

Ils sont plus grands que les humains et que les elfes. On peut parler de véritables créatures, car ils ont un aspect monstrueux et terrifient toutes les races.

Ils sont aussi stupides qu’affamés ; ils ne parlent pas et n’obéissent à aucune règle. De plus, leur comportement est brutal, ils sont peu enclins à la vie en société.

Contrairement à une idée répandue par le romantisme, le troll n’est pas un nain ou un lutin plus ou moins farceur. C’est un affreux géant maléfique (l’Église l’assimilera au diable : « Que le diable t’emporte » se dira trôll hafi thik, « Que le troll te possède ») et par­fois monstrueux, dans une mythologie où les monstres sont rares. II semble que, comme les alfes, les trolls aient été crédités de pouvoir sur nos facultés mentales : les termes traduisant notre sorcellerie, magie, etc. sont tous des composés à base de troll- (ainsi trolldom magie ; trollkarl : magicien ; trollviser : chansons magiques). Dès les temps, des rois convertisseurs de la Norvège (Ôlâfr Tryggvason, puis Olâfr Haraldsson le Saint, fin du Xe siècle-début du XIe), c’est contre les trolls que s’est d’abord portée l’activité des prosélytes chrétiens. Une solide tradition s’établira autour de cette thématique : elle survit dans les ballades, chants et contes popu­laires, particulièrement nombreux dans le Nord. C’est aussi en vertu de l’effort constant de dévaluation mené par l’Église que la taille de ces géants primitifs n’a cessé de se réduire. Mais on ne les prendra ni pour des nains ni pour d’inoffensives créatures. Il arrive aux trolls de condescendre à marier leurs filles - généralement belles - à des dieux !

Une théorie séduisante voudrait en faire les morts mécontents de leur sort, à l’instar du draugr islandais. Cela n’est pas exclu : dans l’état présent de nos connaissances et de nos sources, il est évident que toutes les catégories de créatures surnaturelles nordiques se che­vauchent et que, pour demeurer dans l’aire sémantique où nous sommes ici, la notion de « géant » a fini par recouper toutes sortes d’autres réalités mythiques.

C’est la Norvège qui a gardé le souvenir le plus vivace des trolls ils peuplent les contes populaires qui ont fait l’objet de nombreuses éditions illustrées. De taille humaine, ils sont en général stupides et laids - avec un nez « long comme un tisonnier » et une queue touf­fue qui dépasse de leur pantalon ; s’ils se montrent maléfiques, il convient de les circonvenir, chose facile en raison de leur bêtise. Ils peuvent dans certains cas se montrer secourables.

Leur extrême laideur, voire leur monstruosité, explique, qu’ils t survivent dans la toponymie : les formations fantastiques du sol nor­végien, par exemple, justifient quantité de noms où entre le mot "troll" : ainsi Trollahals, Trollaskôgr ou Trollatunga (respectivement, « gorge », « forêt » ou « langue des trolls »). Le grand écrivain norvégien Ibsen, dans Peer Gynt, a fort bien vu et l’ambiguïté et la sub­tilité de la notion de troll.

                                                                                                                                200px troll

Ils adorent manger. A vrai dire, ils ingurgitent n’importe quoi, leurs estomacs ayant des capacités de digestion hors normes. Ils peuvent donc survivre n’importe où, dans n’importe quelle condition. Et de ce fait, les trolls n’ont pas tous la même apparence selon leur environnement et leur alimentation. Il existe alors différents types de trolls dont voici les plus courants :

Le troll commun : il est le plus courant, un omnivore qui se nourrit comme les humains. Il n’a pas de capacités particulières ; c’est simplement une créature brutale et sauvage.

Le troll de pierre ou troll des montagnes : il vit dans les montagnesse nourrit de pierres, à la peau extrêmement épaisse et dure. Il est dont difficile de le vaincre, les armes ayant peu d’efficacité sur lui, tout comme la magie.

Le troll d’eau ou troll des marais : vivant dans les marais, il en a adopté les propriétés. Il est donc gluant et dégage une forte odeur d’eau croupie et de poisson de pourri.

Le troll noir ou troll du Chaos : rendu encore plus fort par les forces démoniaques, il est le plus violent, il a plus de force et de résistance, mais il reste stupide (ça, même le mal ne peut rien y faire !)

Ces termes scandinaves sont empruntés au vieux norrois (ancien islandais) tr?ll ou troll, apparaissant dans la littérature norroise du Moyen Âge où il désigne des personnages de la mythologie, avec selon Sveinsson le sens de « possédant de la magie ou de sombres pouvoirs ». Le terme est par ailleurs relié au verbe norrois trylla qui signifie « rendre fou, conduire à une puissante rage, remplir de furie » ou « transformer en troll, enchanter ». Dans les textes norrois, ces termes sont dérivés en trollskapr « sorcière » et tryllskr « de la nature d'un troll ».

L'étymologie de ces termes norrois est l'objet de quelques théories linguistiques, pour les rattacher par exemple à des racines de proto-germanique ou d'indo-européen, mais aucune théorie ne semble faire consensus parmi les spécialistes.

Par ailleurs, dans les langues scandinaves modernes, troll et trylla sont dérivés en de nombreuses expressions toutes liées à la magie (plus ou moins néfaste) : troldom (danois), trolldom (suédois) signifiant « sorcellerie », trolderi (danois), trolleri (suédois), « magie, enchantement », trolla (suédois) « conjurer », trollsk (suédois) « magique », troldmand (suédois) « sorcier », en danois : trylle « conjurer », tryllekraft « pouvoir magique », tryllemidde, trylleri « magie, enchantement »… On retrouve aussi en moyen haut-allemand médiéval le trolle ou trol « monstre fantôme, sorcière », et trüllen « jouer des tours, tromper ».

Le terme « troll » est mentionné dans le corpus médiéval de la mythologie nordique, c'est-à-dire à l'ensemble des mythes d'Europe du Nord, particulièrement de Scandinavie (sud de la Norvège, Suède, Danemark), nord de l'Allemagne et à partir du ixe siècle Islande. Ces mythes étaient à la base de la religion ancienne (paganisme) des Vikings, jusqu'à la christianisation (Xe-XIIIe). D'après les textes, le troll est souvent relié aux jötnar, des êtres qui symbolisent les forces naturelles, parfois désignés comme les « Géants » de la mythologie nordique.?

                                                                                  Troll

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